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15
Oct
L’Aventure du Vendée Globe

Le Vendée Globe, vous le connaissez peut-être ? C’est la plus connue des courses à la voile, car c’est la seule à faire le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Un challenge incroyable pour même les plus expérimentés des marins solitaires, amenés à repousser leurs limites physiques et mentales.

Un peu d’histoire…

Avant le Vendée Globe, une course du même acabit avait déjà pris forme en 1968 : Le Golden Globe Challenge, organisée par le Sunday Times. Sur les 9 concurrents engagés dans la course, seul Robert Know-Johnston a finalisé le parcours après 313 jours de mer. C’est pendant cette fameuse course que le français Bernard Moitessier a inspiré la jeunesse de l’époque, en abandonnant la course après avoir passé le Cap Horn en tête de la flotte pour continuer son voyage vers les îles du Pacifique « pour sauver son âme », dit-il alors.

Le Vendée Globe a été créé en 1989 par Philippe Jeantot, navigateur français de la première heure. Elle a lieu tous les quatre ans, et le départ comme l’arrivée ont lieu aux Sables d’Olonne, en Vendée, car les marins qui y participent font le tour du monde, ils reviennent donc au même point pour boucler la boucle.

Le Vendée Globe est aussi surnommé « L’Everest des Mers », car c’est une course très longue, durant laquelle les marins sont amenés à se plier aux exigences et caprices de la météo, en se confrontant parfois aux éléments déchaînés dans des zones très lointaines, où pratiquement personne ne se rend. Telles des avalanches, les vagues du grand sud peuvent atteindre 20 mètres de hauteur !

…Et de géographie

Le grand sud, c’est là où les marins descendent avec leurs bateaux durant la course, car c’est par ce pôle qu’ils réalisent leur tour du monde en naviguant tout autour de l’Antarctique. Ils passent ainsi au Sud de l’Afrique, de l’Australie et de l’Amérique; pointes que l’on appelle des caps.
Ces trois-là sont très célèbres et s’appellent respectivement :

  • Cap de Bonne-Espérance (au Sud de l’Afrique)
  • Cap Leuuwin (au Sud de l’Australie)
  • Cap Horn (au Sud de l’Amérique)

Ce sont des étapes très connues pour les grands marins. Situés entre le tropique du Capricorne et le cercle polaire Antarctique, ces caps représentent des endroits où les conditions météorologiques sont très difficiles, avec des vents forts et des vagues parfois très hautes.

Les vents rencontrent en effet très peu de terres pour freiner leur progression, et les navigateurs doivent affronter de nombreuses tempêtes pour avancer.
Et gare aux icebergs !

Toujours plus vite !

Pour réaliser le tour du monde, les marins réalisent un peu plus de 40 000 km à la voile, ce qui équivaut à la circonférence de la Terre en suivant l’équateur.

Le vainqueur de la 1ère édition de la course, Titouan Lamazou, a mis 109 jours pour parcourir cette distance en 1989.

Au fil des années, les bateaux sont devenus plus légers et plus rapides, grâce à l’amélioration et l’innovation des technologies et des matériaux de construction. En 2016, le vainqueur de la 8e édition Armel le Cléac’h a mis 74 jours pour la même distance !

En solitaire, sans escale, sans assistance

Ce sont les 3 conditions pour participer à la course. Mais qu’est ce que ça veut dire ?

  • En solitaire, c’est tout seul : le concurrent ne peut embarquer personne d’autre sur son bateau, mis à part dans le cadre du sauvetage d’une autre personne. Car la solidarité, entre marins, c’est sacré !
  • Sans escale, car ils n’ont pas le droit d’aller à terre. C’est pour cette raison que cette course est si dure, car les marins naviguent sans s’arrêter pendant en moyenne trois mois.
  • Sans assistance, cela veut dire que les marins doivent se débrouiller seul pour les réparations du bateau en cas d’avarie. Ils doivent également élaborer leur stratégie de navigation sans l’aide de personne.

La Route des Glaces

Quand j’ai participé au Vendée globe 2016, j’ai été, comme tous les coureurs, contraint de respecter des limites, pour ne pas descendre sous des latitudes où l’on croise des icebergs. J’ai alors eu l’idée de comparer ces cartes avec celles des routes prises par les marins du Vendée Globe dans les années 1990. Certes, à cette époque, il n’y avait pas d’observation des glaces par satellite, mais là où ils passaient, ce sont aujourd’hui des champs de glaces flottantes. Avec le réchauffement climatique, la banquise s’est fractionnée. Ainsi, seulement 25 ans plus tard, nous ne sommes plus capables de faire le même parcours. C’est un laps de temps très court, et le processus s’accélère. Cela fait froid dans le dos, sans mauvais jeu de mots.

Stéphane Le Diraison, Interview Good Planet Mag

Publié par La rédaction - TFO dans Kids le 15 octobre 2020

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